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Plainte pour violation de droits sous le régime de facto en Bolivie

La Paz, 29 mars (Prensa Latina) La directrice du Service général d’identification personnelle de Bolivie, Patricia Hermosa, a dénoncé jeudi dernier les violations de ses droits humains et constitutionnels sous le gouvernement de facto de Jeanine Áñez.

Hermosa a assuré, lors d’un entretien accordé à la chaîne Bolivision, qu’elle avait été arrêtée pour des raisons politiques, sans mandat d’arrêt, en janvier 2020, quand en tant qu’avocate de l’ancien président Evo Morales elle est entrée dans le pays pour l’inscrire comme candidat aux élections générales.

Les autorités du régime de facto l’ont envoyée à la prison d’Obrajes et, malgré son état de gestation, l’ont obligée à porter des poids excessifs, elle n’a pas eu accès à une alimentation adéquate et les soins médicaux nécessaires lui ont été refusés, facteurs qui ont contribué à la perte de sa grossesse.

Ce cas et d’autres similaires de fonctionnaires de l´ancien gouvernement de Morales persécutés ont suscité à l´époque la préoccupation de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, Michelle Bachelet.

Cette préoccupation a été partagée par d’autres experts de l’ONU, comme son envoyé spécial pour la Bolivie, Jean Arnaud, qui avait expliqué que les actes de persécution politique et d’abus de procédures judiciaires dans le contexte que présentait le pays sous le mandat d’Áñez devaient cesser.

Le rapporteur spécial de l´organisme international sur l’indépendance des juges et des avocats, Diego Garcia-Sayán, avait quant à lui écrit sur Twitter : ‘Je suis préoccupé par l’utilisation des institutions judiciaires et des procureurs à des fins de persécution politique, le nombre de détentions illégales augmente. [… ], j’appelle au respect de l’indépendance des institutions et à une procédure régulière’.

Sur la base de ce qu’elle a vécu en prison, Hermosa s’est prononcée il y a quelques jours sur l’actuelle arrestation d’Áñez pour terrorisme, conspiration et sédition, et lui a rappelé que ses droits seront respectés.

‘Ne vous inquiétez pas, dans l’État de droit, vous aurez accès à la santé, vous recevrez de l’aide en cas d’urgence, vous aurez accès à des douches, à vous nourrir au moment où vous avez faim et bien d’autres choses que vous m’avez refusées’, a déclaré Hermosa sur Twitter.

C’est dans cet esprit que le leader du Sénat bolivien, Andronico Rodriguez, a précisé ce mardi que le droit à un procès équitable est respecté à Áñez, qui dans le cadre de sa détention a été transférée dans une clinique pour problèmes de santé.

Le législateur a ainsi démenti les allégations de l’ancienne mandataire selon lesquelles elle est victime d’abus lors de sa détention.

peo/car/dla

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