Washington,
Dans des déclarations diffusées par la légation du pays eurasiatique de Washington DC, Antonov a fait part du fait qu´il a été appelé par le Département d´État, où on l´a informé de l´expulsion de 48 fonctionnaires russes, de la fermeture du Consulat Général de la ville de Seattle, puis que 12 membres de la mission de ce pays devant l´ONU ont été déclarés persona non grata.
« J´ai exprimé au Département d´État que je considère ces actions comme contreproductives », a-t-il souligné avant d´ajouter que « les États-Unis ont fait un mauvais pas en réduisant le peu qu´il reste encore en terme de relations bilatérales ».
Le diplomate a manifesté que « je crois que la réponse devrait être adéquate. Moscou prendra la décision. Je considère, y compris, en tant que citoyen de la Fédération de Russie, que de telles actions provocatrices déraisonnables ne peuvent restées sans réponse ».
L´administration de Donald Trump a ce lundi informé que l´expulsion des diplomates et la fermeture du consulat de Seattle répondent au prétendu empoisonnement de l´ex-officier Serguei Skripal au Royaume-Uni, et dont les gouvernements occidentaux responsabilisent Moscou sans apporter la moindre preuve.
« Je tiens à souligner que, jusqu´à aujourd´hui, il n´y a aucune évidence d´interférence dans l´enquête sur cette affaire, ni de la participation russe dans la tragédie qui a eu lieu en Angleterre », a exprimé Antonov par le biais d´un message diffusé par son ambassade sur Twitter et Facebook.
Selon le chef de la légation russe à Washington DC, « la démarche la plus adéquate pour résoudre la dénommée affaire Skripal est celle d´une enquête tranquille, minutieuse et professionnelle par le biais de l´Organisation pour l´Interdiction des Armes Chimiques, au sein de laquelle tous les pays concernés sont représentés ».
La Russie a manifesté une protestation énergique contre l´expulsion de plus de 120 diplomates lors de ces derniers jours, dont les annonces faites par 14 pays européens, l´Ukraine et les États-Unis, puis a promis une réponse à ces actions.
Un document de la Chancellerie russe fait part du fait que « nous interprétons ces démarches comme inamicales, et qu´elles ne répondent pas aux travaux et intérêts qui seraient d´établir les causes et de trouver les coupables de la prétendue attaque chimique à l´encontre de l´agent double Serguei Skripal ».
« En lançant des accusations sans discernement contre la Fédération de Russie, sans donner d´explications de ce qu´il s´est passé et par le refus d´engager une coopération efficace, les autorités britanniques adoptent une posture préétablie, biaisée et hypocrite », dénonce la Russie.
« Malgré nos demandes réitérées transmises à Londres, la partie russe ne dispose d´aucune information sur cette affaire », souligne la Chancellerie.
Puis Moscou considère que « les alliés de Londres, qui s´accrochent aveuglement au principe d´unité euro-atlantique, contrairement au bon sens, aux normes de dialogue civilisé et du droit international, n´ont pas non plus de données objectives et exhaustives sur les faits qui ont eu lieu ».
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