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La veille, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné qu’un tel accord permettra de tirer profit des mouvements humains sur toute la planète.
Dans le monde entier, les migrants forment un moteur indéniable pour la croissance. Actuellement, le nombre de migrants dépasse les 250 millions et bien qu’ils ne constituent que trois pour cent de la population mondiale, ils contribuent à dix pour cent du produit intérieur brut au niveau planétaire, a fait remarquer le secrétaire général.
En dépit de cet apport, force est de constater que plus de 60 mille « personnes en mouvement » sont décédées en l’an 2000, que ce soit en mer, dans le désert, ou dans d’autres lieux, se lamente Guterres.
Malgré leur apport à l’économie, précise-t-il, ils sont très souvent diabolisés et persécutés.
À son avis, le phénomène migratoire ne va pas diminuer. C’est pour cette raison qu’il devrait être réglementé grâce à une coopération internationale efficace entre les pays d’origine, les pays de transit et les pays de destination.
Nous ne pouvons pas laisser le contrôle des mouvements humains entre les mains des trafiquants, a-t-il ajouté. Le but de cette nouvelle convention est de renforcer la collaboration entre les pays concernés afin de lutter contre la traite humaine.
Les pays ont le droit, je dirais même la responsabilité, de définir leurs propres politiques de migration et de gérer leurs frontières de manière responsable, mis ils doivent le faire dans l’entier respect des droits de l’Homme, a-t-il précisé.
De son côté Louise Arbour, représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour la migration internationale, explique que définir une manière de garantir la sécurité de ces mouvements humains ne peut que profiter à tous: migrants, bien sûr, mais également pays d’origine, de transition et de destination.
Elle explique que la migration ne doit pas être vue en termes de « bons » et de « mauvais », mais comme un phénomème de l’histoire humaine et qui, s’il est bien géré, peut être source de grands profits pour tout le monde.
Il ne s’agit nullement de faciliter ou de réduire les flux migratoires: l’objectif du pacte que nous proposons est de garantir l’ordre et la sécurité.
L’Assemblée Générale de l’ONU a décidé d’encourager ce type d’accord migratoire lorsque, en septembre 2017, elle a adopté la Déclaration de New York, pendant le Sommet des Réfugies et des Migrants.
Le Pacte pour une Migration Sécurisée et Régulière sera la première convention négociée entre les gouvernements et élaborée sous les auspices des Nations Unies afin de couvrir tous les aspects de la migration de manière globale et intégrale.
Son adoption formelle est attendue pour le mois de décembre de cette année à l’occasion d’une grande cérémonie qui se tiendra au Maroc.
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