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L´ONU conteste le traitement spécial des militaires au sein de la Justice de Paix en Colombie

Bogotá, 8 octobre (Prensa Latina) Le représentant en Colombie de l´Office du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l´Homme, Alberto Brunori, a questionné le traitement différencié pour les militaires au sein de la Justice Spéciale de Paix (JEP).

Brunori a en particulier fait référence à l´initiative du groupe de députés du parti Centre Démocratique, laquelle a été ajoutée à l´article 75 de la loi 1922 qui réglemente le fonctionnement de la JEP en Colombie, l´un des aspects clés de l´Accord de Paix signé à La Havane entre l´ancienne guérilla des FARC-EP et le précédent gouvernement de Juan Manuel Santos.

Conformément à la proposition du parti dirigé par l´ancien président Alvaro Uribe (2002-2010), les membres des Forces Armées seront jugés selon une procédure spéciale et différenciée que créera le Congrès dans 18 mois.

Pour le représentant des Nations Unies, « le traitement différencié qui a été établi pour les victimes de la Force Publique restreint abusivement l´accès à la protection judiciaire effective et crée une attention inégale non justifiée ».

« Un tel procédé n´est pas raisonnable à la lumière des obligations internationales de l´État de Droit », a estimé Brunori dans un courrier envoyé à la Cour Constitutionnelle de Colombie.

Il a également ajouté que les restrictions imposées au travail d´enquête des délits de la compétence de la JEP limitent excessivement et de manière non raisonnable le droit à la vérité des victimes, puis favorisent l´impunité des crimes commis durant le conflit armé. 

Par ailleurs, la présidente de la JEP, Patricia Linares, a rejeté la perquisition effectuée au siège du tribunal par le Ministère Public, et l´a qualifié d´intromission indue de son autonomie.

Linares a dénoncé le fait que le Ministère Public a ordonné une procédure policière au sein de la JEP pour obtenir les documents du cas 001 qui traite des enlèvements des anciennes Forces Armées Révolutionnaires de Colombie-Armée du Peuple (FARC-EP) lors du conflit armé.

« Cet agissement est une ouverte violation de la réserve judiciaire qui couvre les enquêtes que mènent les juges de la JEP », a fait remarqué sa présidente.

Dans une missive rendue publique, la magistrate exprime le fait que la JEP doit être respectée par tous les colombiens, et en particulier par ses autorités. 

peo/agp/tpa/mgt/tpa

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