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Diaz-Canel : l’hostilité des États-Unis contre Cuba est basée sur des calomnies

La Havane, 5 août (Prensa Latina) Le président de Cuba, Miguel Diaz-Canel, a dénoncé dans une interview exclusive publiée hier par le quotidien espagnol Público l’agressivité envers l’île des deux dernières administrations des États-Unis, fondée sur des calomnies et des mensonges.

Le dirigeant a révélé au journaliste et écrivain Pascual Serrano les véritables intentions de Washington pour considérer son pays comme un commanditaire du terrorisme, selon une liste injuste et unilatérale publiée chaque année par le Département d’État des États-Unis.
Diaz-Canel a dénoncé la similitude de la politique anticubaine de l’occupant actuel de la Maison Blanche, Joe Biden, avec celle de son prédécesseur, Donald Trump : deux administrations qui, sur la base de récits calomnieux, ont appliqué et maintenu des sanctions sévères contre l’île des Caraïbes.
Il a par ailleurs mis en contexte les prétendues attaques soniques contre des diplomates états-uniens à La Havane; des accusations jamais prouvées et des enquêtes récentes ont y compris exonéré l’île de toute responsabilité.
Il s’agit, a-t-il affirmé, d’une opération calomnieuse conçue par le gouvernement des États-Unis dans le but politique de démanteler les perspectives d’établir des relations diplomatiques entre les deux pays, processus initié par le gouvernement de Barack Obama (2009-2017).
L’avancée vers des liens plus constructifs et plus respectueux a été soutenue par la majorité aux États-Unis et l’administration Trump a cherché à discréditer Cuba et à reconstruire le récit présentant l’île en tant qu’État hostile, a indiqué Diaz-Canel.
Les services de renseignement nord-américains ont eux-mêmes démenti les calomnies concernant des attaques soniques présumées, ce qui confirme la position de Cuba et d’une grande partie de la communauté scientifique internationale; « cependant, l’approche hostile est restée ferme et c’est le climat qui prévaut aujourd’hui avec le gouvernement actuel de Biden », a dénoncé le chef d’État.
Le président cubain a également expliqué l’effet létal de l’inscription de Cuba sur la liste de Washington des pays parrainant le terrorisme. Il s’agit d’un pas nettement agressif et d’une grande transcendance, a-t-il manifesté, c’est plus qu’une calomnie inacceptable qui montre l’approche opportuniste des États-Unis face au fléau du terrorisme.
« Cette désignation a un effet menaçant sur les institutions bancaires et financières de presque tous les pays et les conduit à refuser d’avoir des relations avec le pays désigné (parrain du terrorisme), comme c’est le cas de Cuba », a-t-il expliqué.
Dans la pratique, nous avons perdu le contact avec un groupe important d’institutions bancaires et financières dans le monde et il est difficile de rétablir ces liens importants pour l’économie cubaine, a souligné le chef d’État.
Il a reconnu que cela se traduisait par des pénuries de financement, le non-respect des engagements de paiement, des difficultés d’achat d’intrants pour l’industrie, les services et la consommation de la population, tout en décourageant les investissements étrangers et en limitant la coopération internationale.
Il a expliqué que sous des prétextes tout aussi opportunistes, l’administration Biden a ratifié l’inscription de Cuba sur cette liste mensongère; cette fois-ci, en appuyant l’ancien gouvernement colombien du président Iván Duque, qui avait demandé la remise des membres d’une délégation de paix de l’Armée de libération nationale (ELN).
« La conduite et les actions du gouvernement de Duque, en collusion avec des secteurs anticubains aux États-Unis, ont fourni les prétextes à l’administration Trump pour durcir le blocus économique, financier et commercial contre Cuba, et la désignation illégitime comme État parrain du terrorisme, qui cause d’énormes coûts humanitaires à la population », a-t-il déclaré.
En réponse à la persistance de la politique hostile des États-Unis, malgré l’avancée du processus de paix entre les parties dans ce pays sud-américain, dont des accords conclus à La Havane, Diaz-Canel a réaffirmé que son gouvernement resterait attaché à une éthique, conforme aux protocoles signés dans ces processus de négociation.
Il a également affirmé que sa nation garde une mémoire douloureuse chargée de victimes du terrorisme et que le renforcement du blocus nord-américain montre la perversité comme un recours de la politique impériale face à un petit pays déterminé à ne pas se rendre.
Le président cubain s’est également entretenu avec Pascual Serrano sur la situation économique de Cuba après la pandémie de Covid-19 et sur ses récentes rencontres avec les présidents de Russie, Vladimir Poutine, et de Chine, Xi Jinping.
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