Montevideo,
Le Sénat a adopté à l´unanimité un projet de loi qui autorise d´accepter la demande des États-Unis de mobiliser sur place quelques 400 civils et militaires, ainsi que huit avions, durant cette rencontre internationale.
Même si le Frente Amplio (FA, Front Ample, alliance politique au pouvoir) a donné son accord en bloc, deux de ses députés ont déclaré qu´ils l´avaient fait par discipline partisane mais qu´ils rejetaient l´essence de la proposition présentée par le Pouvoir Exécutif.
Pour Constanza Moreira, « nous n´avons rien à voir avec le G-20, je n´aime pas le G-20, je n´aime pas le fait qu´ils se réunissent là-bas, aux côté de Macri; les forces armés des États-Unis ne sont pas et ne seront pas les bienvenues en Amérique Latine. L´Uruguay doit se maintenir à distance ».
Juan Castillo, du Parti Communiste, a quant à lui exprimé que la rencontre « se tient à Buenos Aires: ce n´est pas l´Uruguay et le gouvernement de ce pays n´a rien demandé. Il s´agit d´un groupe sélectif de pays qui s´élisent entre eux. Ce n´est pas un organisme international ».
Face à la Commission de la Défense de l´organe législatif, le ministre de la Défense, Jorge Mendez, et le vice-chancelier, Ariel Bergamino, ont expliqué que cette permission serait strictement limitée à quelques jours.
Même si le premier article général du projet est passé sans contretemps, ce n´a pas été la chance d´un deuxième article selon lequel l´Exécutif pourrait octroyer de futures permissions similaires sans consulter le parlement, mais en s´inscrivant dans le cadre de la Constitution.
Cet article ajouté répondait à des versions selon lesquelles la France et l´Allemagne, dont les chefs d´États se rendront également au Sommet du G-20, ont demandé l´autorisation de survol du territoire uruguayen par certains de leurs avions à des fins sécuritaires, tout comme l´a indiqué le ministre Mendez lors de déclarations au quotidien La Diaria.
Ruben Martinez Huelmo, au nom du Frente Amplio, a rejeté les accusations, émanant des partis d´opposition Parti National et Parti Coloré, selon lesquelles un chèque en blanc était octroyé au gouvernement.
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