Par Nara Romero Rams
La Paz, 20 mai (Prensa Latina) « Notre lutte a été pour la dignité et la souveraineté », a affirmé hier le président de la Bolivie, Evo Morales, devant plus d´un million de personnes assistant au lancement de la campagne du mouvement politique MAS-IPSP à Chimoré, dans le département de Cochabamba.
Les militants du Mouvement Vers le Socialisme-Instrument Politique pour la Souveraineté des Peuples (MAS-IPSP), et des organisation sociales proches de celui-ci, se sont donnés rendez-vous sur les pistes d´atterrissage de l´aéroport Soberania (Souveraineté) pour soutenir la candidature du binome Evo Morales-Alvaro Garcia Linera en vue des élections générales prévues pour le 20 octobre prochain.
Morales a rappelé aux nouvelles générations que ce lieu était avant une base militaire des États-Unis dans le but d´opprimer et de dominer la population, en plus de piller les ressources naturelles, d´où « la signification de réaliser cette concentration en synonyme de libération des boliviens ».
Il a précisé qu´avec l´arrivée du néolibéralisme en 1985, étaient entrées dans le pays sud-américain les troupes militaires étasuniennes dans l´objectif d´appliquer des politiques pour éradiquer les cultures de coca, réprimer les producteurs et exécuter des projets par le biais de l´Agence Anti-narcotiques nord-américaine (la DEA, agence expulsée du pays en 2009 par le gouvernement d´Evo Morales).
« La génération de 1985 a eu l´opportunité de défendre la Bolivie, de récupérer la patrie. Les mouvements paysans indigènes originaires, corporatifs, ou encore d´intellectuels patriotes, nous nous sommes tous organisés pour en finir avec ce modèle économique », a-t-il assuré.
« Jusqu´en 2005 le peuple n´élisait pas son président; c´était le Congrès National qui décidait, car il n´y avait jamais eu un candidat obtenant plus de 50 pour cent des votes. Il s´agissait alors de gouvernements de la dénommée démocratie pactée, destinée à défendre le néolibéralisme et à se répartir les ministères », a-t-il ajouté.
« Des gouvernements qui n´avaient pas d´argent, des gouvernements qui ont permis le pillage de la part des transnationales, qui répondaient aux intérêts étrangers. (…) Pour les jeunes, ici à Chimoré, nous ne rentrions que comme détenus, on y recevait des coups, on était frappés et torturés », a-t-il assuré.
Le mandataire a ensuite défendu son bilan, notamment les résultats économiques des 13 dernières années: le Produit Intérieur Brut (PIB) était de neuf millions de dollars à son arrivée à la présidence, il était de plus de 40 millions de dollars fin 2018.
Evo Morales a conclu en exprimant qu´il est reconnaissant envers les mouvements sociaux, ajoutant que « si d´autres ont étudié en Europe, nous nous l´avons fait dans la lutte syndicale, dans les secteurs organisés; nous démontrons au monde que les travailleurs nous savons gouverner en compagnie de professionnels honnêtes ».
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