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Le Chili se lève avec l’état d’urgence et le couvre-feu

Santiago du Chili, 20 octobre (Prensa Latina) Le Chili connaît aujourd’hui un état d’urgence dans la province de Concepción et un couvre-feu à Valparaiso et dans cette capitale après une journée sabbatique de répression contre les manifestations sociales dans plusieurs régions du pays.

Le chef de la Défense du Chili, le général Javier Iturriaga, a décrété le couvre-feu la veille à Santiago du Chili, une annonce qui tombée quelques minutes après que le président, Sebastián Piñera, ait annoncé la suspension de la hausse du prix du métro dans cette capitale.

Cette augmentation a suscité une vague de protestations fortement réprimée par les carabiniers avec des balles en caoutchouc, des canons à eau, des gaz lacrymogènes et d’autres tactiques répressives.

Quiconque enfreint la mesure, en vigueur jusqu’à 07h00, heure locale, risque d’être arrêté ou contrôlé par la police. Toutefois, les gens continuent de manifester leur mécontentement notamment par le biais de casseroles depuis les balcons et fenêtres.

Par la suite, le Gouvernement a décrété l’état d’urgence dans les provinces de Concepción et Valparaiso.

En outre, l’autorité militaire de la marine chilienne a décrété le couvre-feu à partir de minuit à Valparaiso.

De nombreux chiliens affirment que les manifestations pour la hausse des prix des transports ne sont que la partie émergée de l’iceberg du mécontentement populaire.

Entre-temps, l’Union Portuaire du Chili (UPC) a appelé à l’arrêt de tous les syndicats portuaires aujourd’hui.

‘Les raisons de cette mobilisation sont liées au profond mécontentement social du peuple chilien qui, hier, s’est manifesté dans les rues de Santiago par l’exercice du droit de protestation et de rébellion’, a exprimé l´entité dans un communiqué.

L’organisation a ajouté que le Chili doit se réveiller de sa léthargie et que si Santiago a commencé hier, les régions doivent aujourd’hui s’unir activement pour faire connaître les problèmes de tout le pays.

Dans son communiqué, l´UPC a ajouté : « Nous rejetons la militarisation et la répression des étudiants, des travailleurs, des habitants et des retraités. Le peuple a le droit de se défendre contre ces agressions », soulignant que l’état d’urgence devait être levé et que les responsables politiques de la violence contre le peuple chilien devaient assumer leurs responsabilités.

Par ailleurs, le Conseil National de l’Ordre des Enseignants a appelé aujourd’hui les enseignants du pays à ne pas se présenter aux écoles demain lundi et les parents à ne pas envoyer les élèves dans les établissements d’enseignement.

Lors d’une réunion ce dimanche, les enseignants évaluent avec d’autres acteurs sociaux l’opportunité d’une grève générale pendant la semaine.

La mesure de pression sera toujours en faveur de l’organisation et de la mobilisation sociale légitimes pour mettre fin aux abus que le système actuel impose à notre peuple, souligne l´organisation.

À l´heure de cette publication, dans divers endroits du pays, les chiliens reprennent la protestation sociale contre la situation économique qui prévaut dans le pays.

peo/acl/mfb/ rgh/otf

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