Londres, 13 mai (Prensa Latina) Le procès d’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, retardé en raison de la pandémie de Covid-19, reprendra le 7 septembre prochain dans une cour britannique encore à déterminer, a rapporté aujourd’hui Wikileaks.
Le portail numérique créé par le journaliste australien pour publier des documents classifiés et des fuites de sources anonymes a annoncé la nouvelle date sur Twitter, mais a précisé qu’il reste à décider du lieu où se déroulera la deuxième partie du procès qui devait reprendre le 18 mai prochain.
La semaine dernière, lors d’une audience virtuelle, la juge britannique Vanessa Baraitser a accepté de reporter le procès en raison des mesures mises en place face à la pandémie qui empêcheraient notamment Assange, ses avocats et les procureurs seront présents dans la salle d´audience.
Les États-Unis ont l’intention de juger le cyber-activiste australien de 48 ans, incarcéré depuis avril 2019 à la prison de Belmarsh à Londres, pour avoir divulgué sur Wikileaks des centaines de milliers de documents et d’archives sur la diplomatie et l’armée nord-américaines.
Parmi les révélations les plus significatives figurent notamment plusieurs vidéos illustrant les crimes de guerre commis par les troupes des États-Unis en Irak et en Afghanistan et des postures de diplomates nord-américains concernant des gouvernements et diverses personnalités.
Assange a été arrêté en avril de l’année dernière à l’ambassade de l’Équateur à Londres, où il a passé sept ans en asile pour échapper à une demande d’extradition de la justice suédoise, dans le cadre d’une affaire de délits sexuels présumés qui a ensuite été rejetée.
Après avoir été remis par le gouvernement équatorien à la police britannique, la juge Baraitser l’a condamné à 50 semaines de prison pour avoir violé une caution accordée en 2012, alors qu’il était réclamé par la Suède, et a ensuite décidé qu’il devait attendre en prison le résultat du procès d’extradition.
S’il est remis à la justice étasunienne, Assange pourrait être condamné à 175 ans de prison, compte tenu des 18 chefs d’accusation, allant de la conspiration pour commettre l’espionnage au piratage informatique, qui lui sont reprochés.
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