Quito,
“Camarade Lula”, répond Correa à l’ancien président du Brésil, “ils peuvent mettre nos corps en prison. Pas nos idéaux!!! Nous vaincrons!”, avant d’ajouter, dans le même tweet, combien sa foi reste inébranlable en cette victoire finale de la justice qui permettra aux peuples d’Amérique Latine de décider de leur avenir démocratiquement.
PuisCorrea conclut en disant: “Merci, camarade Lula. Ils ne pourront rien contre nos montagnes de dignité, de vérité et de justice”.
Cet appui du dirigeant brésilien, lui-même emprisonné depuis avril dernier dans un cas reconnu internationalement comme étant de persécution politique, s’ajoute à d’autres marques de soutien provenant de la région depuis qu’a été rendue publique la décision judiciaire prise la veille.
Il s’agit d’un ordre de prison préventive pris lors d’une audience demandée par les avocats de Correa en relation avec l’affaire d’enlèvement présumé de l’ancien député Fernando Balda, en 2012, en Colombie.
L’objectif de l’audience était simplement de réviser la mesure de précaution visant leur client, sommé de se présenter tous les 15 jours devant la Cour Nationale de Justice alors que sa résidence actuelle est en Belgique.
Mais la juge Daniela Camacho a non seulement accordé cette demande, présentée par Paul Perez -le juge chargé de l’affaire-, mais elle a aussi émis une requête à Interpol afin qu’une alerte rouge soit lancée contre Correa pour le trouver, l’arrêter et l’extrader à Quito, action que beaucoup considèrent comme une démarche malencontreuse et arbitraire.
Depuis que cette mesure a été arrêtée, de nombreuses personnes ont rendu public leur soutien à Rafael Correa. Par exemple, Evo Morales, l’actuel président de la Bolivie; Fernando Huanacuni, ministre des Affaires Étrangères du même pays; et le chef de l’État du Venezuela, Nicolas Maduro.
Se sont également exprimés en sa faveur des intellectuels comme Adolfo Perez Esquivel, pour qui cette décision de la juge est un acte de persécution politico-judiciaire. Il a mis en garde la communauté internationale contre un Plan Régional Systématique, actuellement en cours et dont le but est de criminaliser le progressisme d’Amérique Latine afin de réaliser des coups d’État “en douceur” sous la tutelle des États-Unis.
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