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À Guayaquil, en Équateur, des cercueils en carton face à la crise sanitaire

Quito, 6 avril (Prensa Latina) Face à la crise sanitaire en Équateur, Guayaquil, la ville la plus frappée par le Covid-19, remplace aujourd’hui par des cercueils en carton ceux en bois, pour enterrer les morts de cette maladie et d’autres causes.

Selon les médias, la ville dispose d’au moins 4.000 unités qui serviront à enterrer des centaines de cadavres en attente d´être « récupérés » au sein des maisons et dans les rues ; un drame qui a tourné le monde vers ce pays sud-américain où les chiffres officiels font état de 180 décès confirmés dus à la nouvelle souche de coronavirus.

Au cours des derniers jours de mars, les autorités ont confirmé le « ramassage » de 308 corps sans vie, dans les rues et des domiciles de la capitale économique de cette nation andine, où la gestion de cette situation a connu de « sérieux problèmes ».

La hausse des prix des cercueils de bois et la forte demande due à l’augmentation du nombre de morts, dont beaucoup sont à certifier, empêchent de savoir avec certitude si les décès sont dus au Covid-19 ou à d’autres affections respiratoires.

La situation dans la ville côtière a conduit le Comité national des opérations d’urgence (COE) à créer une force d’intervention conjointe, dirigée par Jorge Wated, président de la direction de BanEcuador, pour s’attaquer au problème.

La mauvaise gestion des cadavres est devenue une préoccupation nationale, au milieu des efforts pour contenir la maladie qui a déjà progressé sur le territoire avec des contagions dans toutes les provinces.

Cela a mis l’Équateur sur la carte mondiale, en raison de l’avancée du coronavirus, de la remise en question des actions gouvernementales pour y faire face, des carences en intrants et en équipements pour la biosécurité du personnel médical et même de l’indiscipline d’un secteur de la population qui enfreint le couvre-feu en vigueur depuis le 16 mars.

Sur la situation actuelle, Wated a reconnu, lors d’un entretien avec El Comercio, l’asphyxie des services et a noté qu’au début des travaux, la Force d’intervention recueillait 30 corps et qu´elle peut maintenant en recueillir 100 par jour, bien qu’il n’y ait aucune donnée sur le nombre de décès dus au Covid-19.

Il a également indiqué qu’au début des travaux, des sacs en plastiques étaient utilisés pour les personnes décédées, mais que toute la procédure avait été effectuée conformément aux prescriptions des cimetières.

Les estimations du COE diffèrent beaucoup des statistiques gérées à Guayaquil, qui s’élèvent à 1.350 morts, sans compter les familles qui accomplissent des démarches indépendantes auprès de la Commission de bienfaisance de Guayaquil ou avec les services funéraires.

À cet égard, Wated a estimé que les chiffres réels liés au Covid-19 ou à d’autres pathologies seront disponibles lorsque chaque personne décédée sera enregistrée.

peo/mem/scm

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