Agence de Presse de l'Amérique Latine

Soutien en Espagne au groupe musical cubain Buena Fe

Par : Fausto Triana

Madrid, 18 mai (Prensa Latina) Des centaines de personnes ont exprimé aujourd’hui leur solidarité et leur soutien au groupe musical cubain Buena Fe, qui a vu sa tournée en Espagne interrompue en raison de harcèlement, de violences et de la censure des ennemis de la Révolution.

Sous la direction du coordinateur du site Cubainformación, José Manzaneda, plusieurs personnalités ont été convoquées en Espagne et en Europe à se joindre à une campagne de soutien, à travers un manifeste, au groupe dirigé par Israel Rojas et Yoel Martinez. 

Le document auquel a eu accès Prensa Latina décrit les événements ayant eu lieu, notamment lorsque le 13 mai, à Bilbao, lors d’une journée de solidarité avec Cuba, Israel Rojas a abordé la situation de l’île des Caraïbes, le blocus imposé par les États-Unis et la guerre culturelle contre son pays. 

"Mais il semble que cela ne soit pas permis si les artistes défendent la souveraineté et la révolution de leur pays", estime le document, et ce alors que Rojas et Martinez ont rapporté sur leurs profils de réseaux sociaux l’annulation de deux de leurs concerts (Salamanque et Zamora) en raison de harcèlements et de menaces fascistes contre les locaux où ils devaient se présenter. 

"Sous le prétexte de la démocratie, nous assistons dans l’État espagnol à la censure et à la persécution d’artistes pour le seul délit de venir de Cuba et de défendre Cuba", souligne le manifeste.

Il explique également qu’au cours d’un de leurs concerts à Madrid, vendredi 12 mai dernier, il y a eu une tentative de provocation appelant au boycott de Buena Fe, organisée par des émigrés cubains aujourd’hui liés à des organisations d’extrême droite comme Vox. 

Heureusement, et encore une fois, la large majorité du public a soutenu Buena Fe par des marques d’affection et des applaudissements qui ont fait échouer la tentative de provocation de ceux qui étaient présents uniquement pour semer la haine, ajoute le document. 

Il est triste, mais de plus en plus fréquent sur le territoire espagnol, que ceux qui se disent défenseurs de la liberté et des droits de l’homme recourent à la violence et au fascisme pour intimider ceux qui veulent simplement s’exprimer par l’art et la musique, soulignent les signataires du manifeste. 

Le blocus imposé par les États-Unis à Cuba constitue une grave violation des droits de l’homme et a des répercussions directes sur la vie quotidienne du peuple cubain. Il est regrettable qu’au lieu d’encourager le dialogue et les échanges culturels, certains groupes contre-révolutionnaires utilisent des tactiques fascistes pour tenter de faire taire les artistes et de restreindre la liberté d’expression, ajoutent-ils.

Précisant que l’annulation des concerts à Salamanque et à Zamora rappelait que la lutte pour la liberté et les droits de l’homme à Cuba était constamment entravée et menacée.

Le chanteur-auteur-compositeur cubain Silvio Rodriguez a pour sa part déclaré sur les réseaux sociaux : « Apparemment les harceleurs de Buena Fe ne prennent pas la peine d’écouter leurs chansons. Il n’est visiblement pas dans leur intérêt de connaître les questions indociles que le duo lance à l’air, thème après thème, ICI, sur le sol cubain ? ».

Parmi les signataires du manifeste figurent notamment l’intellectuel franco-espagnol Ignacio Ramonet, président du Conseil d’administration du Monde Diplomatique, le secrétaire général du Parti communiste d’Espagne, Enrique Santiago, la députée d’Unidas Podemos Rpser Maestro et José Manzaneda lui-même, sur une liste qui continue aujourd’hui de s’allonger.

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